Menacé sur les réseaux sociaux, le maire de Tours porte plainte

Et demande une protection fonctionnelle.

Délibération particulière lundi soir au Conseil Municipal de Tours. Les élus ont en effet débattu sur le fait d’accorder la protection fonctionnelle au maire de Tours Christophe Bouchet.

La protection fonctionnelle, c’est une assistance et une protection juridique que chaque fonctionnaire ou élu peut demander s’il s’estime victime d’une infraction dans le cadre de ses fonctions ou missions publiques.

« Dans le cadre de ses fonctions de maire, Christophe Bouchet a fait l’objet de deux faits répréhensibles pour lesquels la protection fonctionnelle est demandée » a indiqué l’adjoint au maire Olivier Lebreton. En cause deux messages sur internet autour du mouvement des Gilets Jaunes.

Pour le premier, posté le 1er décembre dernier, l’adjoint au maire a précisé qu’il relevait de « l’injure envers un citoyen chargé d’un mandat public et une provocation à commettre une infraction pouvant atteindre à la vie de l’élu ». Quant au second posté un mois plus tard par une deuxième personne, il relève « de la diffamation publique envers un citoyen chargé de la fonction publique » a poursuivi Olivier Lebreton qui a simplement indiqué que dans ces messages le maire de Tours était traité de « sale chien » et qu’on lui souhaitait d’être « pendu place Jean Jaurès ».

Deux messages pour lesquels Christophe Bouchet a porté plainte individuellement et pour lesquels il demande ainsi à être dorénavant protégé par la collectivité.

 « C’est notre responsabilité d’élus de dire stop collectivement. »

Une demande qui a valu son lot de réactions. Pour Nicolas Gautreau (groupe Les Démocrates) : « Dans un climat marqué par la mise en cause d’élus, par des menaces de mort, des incendies de permanences, il est important de protéger les élus dans leur fonction. » Cependant ce dernier de préciser sur un terrain plus politique: « il convient en revanche au maire de Tours d’être lui-même irréprochable dans son expression publique, Madame Darnet Malaquin a soumis un constat d’huissiers certifiant les insultes du maire à son égard. Moi même j’ai été qualifié de pauvre type dans un conseil municipal et attaqué de façon diffamante. Le maire ne démontre pas qu’il est prêt à prendre de la hauteur et montrer l’exemple. »

Une délibération qui a fait réagir également Xavier Dateu (centriste, hors majorité), ce dernier s’interrogeant sur la nature précise des propos, mais aussi sur la nécéssité de réclamer une protection fonctionnelle pour des propos sur internet. « Nous subissons tous des injures et des menaces sur les réseaux sociaux. Si nous devions porter plainte à chaque fois et réclamer la protection fonctionnelle, cela irait loin ».

« Moi si on me menace de mort, je porte plainte » a rétorqué Olivier Lebreton en ajoutant : « dans cette période troublée nous les élus nous devons nous demander ce qui est acceptable ou non. Il est innacceptable de se faire insulter. On connait un ensauvagement de notre société. C’est notre responsabilité d’élus de dire stop collectivement. »

 MG

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