De retour de week-end, on a testé les vélos en libre service

Une alternative au bus ?

On se met en condition… Imagine : c’est dimanche soir, tu rentres de week-end dans un TER un peu bringuebalant, la tête enfarinée et le virus du blues du dimanche soir qui tente de pénétrer par tous les pores de ta peau. Tu arrives à la gare vers 21h, tu habites à 2,5km de là et – zut ! – aucun bus de 20h40 à 22h05 pour faire cette distance, alors que 3 lignes assurent ce trajet habituellement. On appelle ça la lose.

Là, tu cherches une solution :

  • Rester dans le hall de la gare en checkant tes mails grâce au wifi. So geek
  • Aller dans un fast food américain alors que tu as déjà mangé des frites à midi pour reprendre des forces après la soirée de la veille
  • Prendre un taxi (si il y en a un)
  • Marcher, malgré la flemme
  • Faire du vélo

D’un coup, tu te rappelles qu’Indigo Weel a été lancé il y a moins d’une semaine à Tours. Le concept : tu prends un vélo dans les coins les plus fréquentés de la ville et tu le déposes presque où tu veux dans une zone allant de La Riche à St-Pierre-des-Corps.

Tu télécharges l’application (non sans te demander, comme pas mal d’autres internautes avant toi, pourquoi cette chère entreprise filiale de la multinationale Vinci a besoin de cette longue liste de données présentes dans ton téléphone). Tu râles mais tu t’inscris, tu rentres ton numéro de carte bancaire et 2 minutes plus tard on te demande 5€ de caution. Tu râles, en te demandant à quel moment tu récupères cette caution (ailleurs, on demande seulement une autorisation de prélèvement d’une certaine somme en cas de dégradation, plus logique), mais comme tu as envie d’aller te coucher et que ton chat a sans doute faim, tu finis par céder en maugréant.

Il est 21h08, une carte s’affiche avec tous les vélos dispos aux environs. Chouette, il y en a un juste à l’entrée de la petite rue en face de la gare, celle qui croise la Rue Édouard Vaillant. Tu y vas smartphone en main et… tu cherches. Beaucoup. Longtemps. En faisant des allers-retours vers ton écran pour vérifier que tu ne t’es pas planté. Ça fait bien marrer un groupe de jeunes qui croient que tu cherches un Pokémon (on n’a pas dû leur dire que les fans de l’appli étaient une espèce en voie de raréfaction). Tu râles encore.

De l’autre côté de la gare, près du tram, les vélos sont heureusement plus faciles à trouver. Avec ton appareil photo tu débloques la bécane : c’est parti pour 30 minutes avec les 0,50€ offerts pour tester le service. Et là ça se complique : retour de week-end, on rappelle. Tu as donc… un sac. Pas gros le sac, mais vu que le panier est riquiqui sur la bécane, impossible de le mettre dedans. Celui de tous les jours pour l’appareil photo déborderait aussi. Faire du vélo avec ses affaires en bandoulière, c’est moyen. Mais bon, plus le choix.

Tu descends donc la Rue Édouard Vaillant, et là tu remarques que le vélo est léger. Tellement que le guidon part un peu dans tous les sens, pas toujours simple à maîtriser mais globalement la machine est fonctionnelle. Sur la route, hop, voilà un livreur Deliveroo qui double (manifestement, lui, il a l’habitude). L’arrivée se rapproche et heureusement : les températures sont négatives et tu n’y a pas pensé, donc tu n’as pas de gants. Misère ! Une fois descendu, les doigts sont tellement gelés qu’il est difficile de remettre en place le cadenas. Mais ça, Indigo Weel n’y est pour rien.

Posé en bas de ton immeuble, le vélo est garé pour la nuit. Tu checkes le téléphone : 11 minutes à pédaler, 2 à vérifier que tu n’as pas fait de bêtise. C’est un poil plus long que le bus mais avec un peu d’entraînement il y a possibilité d’arriver à une durée de trajet équivalente. C’est bon à savoir…

Olivier Collet

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