Une journée pour tout savoir sur les vaccins à Tours

A l’initiative des étudiants en Master 2 Droit de la Santé.

Depuis le 1er janvier, les bébés qui naissent en France ne doivent plus être vaccinés contre 3 maladies mais contre 11 virus. Un sujet d’actualité qui entraîne beaucoup de questions mais aussi pas mal de sceptiscisme. Pour répondre aux interrogations de chacune et de chacun, les étudiants de Master 2 Droit de la Santé de la fac de droit de Tours organisent une journée d’échange avec des professionnels ouverte à tous ce jeudi 25 janvier dans les locaux de l’université aux Deux-Lions (50 Avenue Jean Portalis, amphi E).Le colloque est ouvert à tous, il est gratuit moyennant une incription à [email protected].

Les explications d’Amandine Laury, l’une des organisatrices du projet…

 

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre groupe et votre projet ? Qu’est-ce qui a motivé le choix de votre sujet ?

Tous les ans les membres du M2 Droit de la santé de Tours se regroupent au sein d’une association étudiante, intitulée Ordonnance et prescription, afin de contribuer à la promotion et au rayonnement de notre Master. Notre association comporte cette année 18 membres aux parcours différents et aux expériences variées, ce qui nous permet de compter sur une dynamique solide et une bonne cohésion de groupe.

Comme chaque année l’association organise une journée d’étude, sous la forme d’une conférence-débat, sur un thème précis et en présence de professionnels multiples. La promotion 2017-2018 a retenu le thème des vaccinations obligatoires, entre devoir collectif et liberté individuelle. Le choix de cette thématique tient à son actualité brûlante, avec la nouvelle politique vaccinale imposant désormais 11 vaccinations obligatoires, mais également aux controverses entourant la vaccination (contenu des vaccins, risques éventuels, intérêts des laboratoires, etc)

Dans quel objectif avez-vous préparé cette journée ?

L’objectif de cette journée est d’informer le public sur la vaccination de manière neutre et objective. Il convient d’éclairer l’audience sur le fonctionnement d’un vaccin, son contenu, les risques éventuels et leur indemnisation ou encore sur la nouvelle politique vaccinale en vigueur depuis le 1er janvier 2018 Il sera donc question d’aborder la vaccination sous son angle juridique et médical, en passant également par des considérations scientifiques, économiques et sociales. La journée laissera place à la possibilité de débattre suite aux interventions proposées par de nombreux intervenants, professionnels et universitaires reconnus dans ces domaines.

On a beaucoup parlé des vaccins ces derniers mois suite aux annonces du gouvernement mais les Français sont-ils bien informés sur ce sujet ?

Les avis sont partagés, mais dans l’ensemble il ressort de nos recherches que l’information sur les vaccins est insuffisante. Il s’agit d’informations complexes mais néanmoins cruciales, autour desquelles gravitent toutes sortes de contre-vérités et rumeurs diverses. Dans cette masse d’information le tri devient difficile et la désinformation prend alors une place grandissante, ouvrant la porte à des croyances infondées. Notre journée d’étude doit consister en une présentation qui se veut la plus objective et neutre possible, afin que chacun puisse se faire son opinion à partir d’éléments vérifiés.

De nombreuses personnes sont méfiantes envers les vaccins, comment l’expliquer ?

Entre informations fiables et rumeurs infondées sur le sujet, une abondance d’information et de désinformation participe très certainement à la méfiance qu’expriment certains français envers la vaccination : le manque de transparence pouvant exister quant au contenu, aux risques rares mais existants, au rôle des laboratoires, etc. Aussi, la contestation suscitée à l’encontre des laboratoires pharmaceutiques lors des pénuries de certains vaccins, et l’idée qu’ils s’enrichissent toujours plus grâce à la vente de vaccins, entretient ce scepticisme. La proportion de personnes sceptiques au sein de la population fait partie des plus élevées d’Europe.

Y’a-t-il de réels risques pour certains vaccins ?

Il existe des contre-indications pour les personnes présentant certaines allergies, souffrant de pathologies particulières ou atteintes d’immunodépression par exemple. Cependant, les nombreuses études scientifiques effectuées depuis des dizaines d’années n’ont pas permis d’établir de lien causal scientifique avéré entre la vaccination et certaines maladies, comme par exemple le vaccin contre l’hépatite B et la sclérose en plaque.

Que risque-t-on à ne pas faire un vaccin obligatoire ?

Seuls les enfants nés à partir du 1er janvier 2018 sont touchés par le nouveau plan vaccinal. Les enfants nés avant sont soumis uniquement aux 3 vaccins déjà obligatoires. Cependant, le Ministère de la Santé recommande fortement à ces enfants de se faire administrer les 8 autres vaccins. Les parents ne vaccinant pas leur enfant ne pourront pas l’inscrire en collectivité (crèche, école). Il faut savoir que la sanction pénale prévue pour le refus de vaccination a été supprimée. Cependant, si l’enfant non vacciné voit sa santé compromise ou contamine d’autres enfants par une maladie qui aurait pu être évitée grâce à la vaccination, alors les parents de l’enfant non vacciné pourront faire l’objet de poursuites pénales.

 

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