Un adjoint de Tours quitte le parti « Les Républicains »

Suite à l’élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti

Dimanche, Laurent Wauquiez a été élu à la tête du parti « Les Républicains » avec un confortable score : 75% des voix exprimées chez les militants. De quoi asseoir une légitimité au président de la région Auvergne-Rhône Alpes au sein du parti de droite. Oui mais voilà, si la grande majorité des élus se sont rangés derrière le désormais homme fort de LR, l’élection de Laurent Wauquiez ne fait pas non plus que des heureux, certains craignant une dérive droitière. En cause : l’orientation dans les discours de Laurent Wauquiez vers une « droite dure » mais aussi la proximité affichée avec « Sens-Commun », think-thank issu du mouvement de « La Manif pour Tous ».

En France, Xavier Bertrand, ancien sécrétaire général de l’UMP et actuel président de la région Hauts de France, a annoncé ce lundi 11 décembre qu’il quittait LR parce qu’il ne se reconnaissait plus « dans [sa] famille politique ». En Touraine, si la majorité des élus se rangent derrière le scrutin interne et son résultat, l’élection de Laurent Wauquiez conduit néanmoins à une première démission, celle de l’adjoint de quartier de la ville de Tours à Tours-Sud, Julien Alet. Membre depuis 5 ans de l’UMP puis des Républicains, ce dernier avait mené toutes les campagnes sur le terrain depuis, et s’était fait élire sur la liste de Serge Babary en 2014 à la ville de Tours. Il avait ensuite animé la campagne à la primaire de droite pour Nathalie Kosciusko-Morizet en Indre-et-Loire en 2016.

Julien Alet justifie sa décision : « je ne me vois pas défendre des valeurs auxquelles je n’adhère pas. Après la campagne de François Fillon, c’est de trop. » Et l’élu de la ville de Tours de s’inquiéter de la présence de Sens Commun et d’une dérive droitière de LR, lui qui se considère plutôt comme de centre-droit.

Un départ du parti qui ne remet pas en cause son engagement pour la ville de Tours dit-il : « je serai un élu non inscrit, comme c’est le cas pour d’autres et ce n’est pas d’actualité que je rejoigne un autre parti ».

Un départ qui pourrait paraître anodin s’il ne traduisait pas l’épineux problème à droite (mais qui existe à gauche dans une autre problématique) de positionnement sur l’échiquier politique. Tiraillés à la fois par le Front National sur sa droite et par l’essor d’En Marche (mais aussi la stabilité de l’UDI comme force indépendante) sur son centre, Les Républicains jouent leur avenir après les déconvenues de 2017. Le choix est donc de réaffirmer des positions plutôt ancrées sur une droite forte et sûre d’elle. Il reste moins de deux ans pour asseoir un projet autour de celle-ci, avant les prochaines échéances électorales qui seront les Européennes en 2019.

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