Un site pour trouver le guide de ses rêves

Récompensé de plusieurs prix, We Guide sera officiellement lancé avant la fin de l’année

Après l’entreprise familiale, voici la jeune pousse (start-up) familiale… Nicolas et Victor, 24 et 23 ans, sont cousins et ils peaufinent la mise en ligne de leur site Internet, un portail qui doit permettre aux touristes de trouver la visite qui correspond le mieux à leurs attentes. Un concept né et développé à Tours.

Étudiant à l’IAE et hébergé à la Cité Mame, la vaste pépinière d’entreprise tourangelle, Nicolas Dauphin-Moulin est à la fois étudiant et entrepreneur. Son aventure a commencé en 2015, pendant le Start-up Week-end de Tours dédié au tourisme : « paradoxalement, c’est l’un des seuls concours à l’issue duquel on n’a pas reçu de prix » note le jeune homme. Sans rancune parce que c’est à ce moment là qu’il a rencontré ses associés et que depuis les éléments sont plutôt avec lui (2 000€ levés pendant une campagne de financement participatif + 10 000€ de prix à l’issue de la campagne Make in Loire Valley + un prix Créa Campus, une distinction au tremplin régional Pépite…).

Une idée née en Australie

Aujourd’hui We Guide c’est « 5 personnes physiques et une personne morale » mobilisées pour faire éclore un projet qui va rejoindre la galaxie des Airbnb, Blablacar et autres sites qui permettent aux internautes de bénéficier de services offerts par d’autres internautes, moyennant finance.

« L’idée de base de We Guide est venue pendant un voyage en Australie et à Bali » raconte Nicolas. « Je me suis rendu compte que parfois ça manquait d’authenticité, on avait du mal à rencontrer des locaux sur place, à sortir des sentiers battus. On suivait notre guide papier mais on tombait sur des choses qui ne correspondaient pas à nos centres d’intérêt donc il fallait une solution pour rencontrer des locaux. »

Pour profiter des compétences spécifiques de particuliers

Le cerveau fusionne et aboutit au concept actuel du site web : « le but est de pouvoir rencontrer des locaux ou des guides professionnels pour découvrir ou redécouvrir une ville selon ses centres d’intérêt. Si l’on est fan d’architecture, par exemple. » En fait, les guides proposent leurs circuits de visite avec leurs atouts et spécialités sur le site et peuvent ensuite être contactés par les touristes. Un chat permet alors aux deux interlocuteurs de convenir d’un rendez-vous, de la durée de la prestation et de son coût total. Le paiement se fait également par le web via un code échangé entre le visiteur et le guide. Enfin, l’entreprise touche une commission pour se rémunérer.

Visiter une ville avec des gens du cru, pas forcément guides professionnels… Le concept fait furieusement penser à celui des greeters, qui pour le coup font des balades gratuites. Nicolas a un argument commercial pour ça : « beaucoup de villes manquent de greeters qui ne sont pas toujours motivés pour faire ça bénévolement. Là, il y a une motivation pécuniaire », en espérant que l’on n’y perde pas en convivialité…

Déjà une cinquantaine de guides préinscrits

Parallèlement, le jeune entrepreneur compte « valoriser » le métier de guide pro, en contrôlant leur carte professionnelle : « l’idée de base était de s’orienter vers les particuliers mais ensuite on a estimé qu’il était indispensable de référencer les guides. » Pros et particuliers cohabiteront donc mais ne proposeront pas forcément les mêmes services, ou ne s’adresseront pas aux mêmes publics. « On complète l’offre des Offices de Tourisme qui sont capables d’orienter vers des guides professionnels mais pas forcément vers des particuliers locaux passionnés d’art de rue. »

En attendant le lancement officiel du site prévu pour la fin de l’année, les guides peuvent déjà créer leur profil. We Guide en revendique une cinquantaine dans plusieurs villes françaises (Tours, Blois, Lyon, Lille, en Corse…) avec l’ambition de tisser une toile qui pourrait voir apparaître des guides partout, même dans les plus petits villages. En cas de succès, un développement à l’étranger est également envisagé. Une phase de test est prévue tout au long de l’hiver, avant un lancement en grande pompe pour la saison touristique estivale de 2018. A noter que d’autres ont déjà tenté une expérience similaire, sans succès : « parce que contrairement à nous ils n’étaient pas associés à des développeurs » affirme Nicolas, convaincu qu’un marché existe.

Olivier Collet

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