LEGISLATIVES : Céline Ballesteros veut refaire le coup des municipales

La candidate de la droite et du centre à Tours a lancé sa campagne.

Il y a quelques mois quand elle inaugurait sa permanence de campagne Avenue de Grammont bien avant que tout le monde ne pense aux élections législatives des 11 et 18 juin, on regardait Céline Ballesteros avec un air interrogateur. L’adjointe au maire de Tours et vice-présidente du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire se lançait dans une grande bataille pour devenir députée de Tours (1ère circonscription d’Indre-et-Loire) face à un sortant solide : Jean-Patrick Gille (PS). C’était avant la primaire de la gauche, la campagne ratée de Benoit Hamon, l’affaire Fillon… Disons-le clairement : elle n’était pas forcément en position de force.

Les choses ont changé. Déjà, la candidate a tout l’appareil derrière elle : Les Républicains et l’UDI la soutiennent ouvertement, il y avait du monde Place Jean Jaurès pour son discours inaugural… La bisbille avec Françoise Amiot (ex collègue adjointe partie chez Macron après s’être vue refusé une investiture LR) est oubliée et ne devrait pas avoir de conséquences. Du coup, la chef d’entreprise se sent pousser des ailes quitte à en faire trop : « cette campagne sera sous le signe du dynamisme, dans la suite de la conquête de la mairie de Tours et du département. Nous accéderons à l’Assemblée et nous remporterons les législatives. »

On notera quand même que « la dynamique » électorale s’est sacrément enrayée après le printemps 2015 avec la défaite aux régionales (à cause notamment de la désunion à droite et au centre, mais pas que) et puis seulement la troisième place de François Fillon à Tours au 1er tour de la présidentielle le 23 avril : « vu la campagne que l’on a vécu, on a réussi à sauver les 20% » pondère la candidate qui ajoute : « être rassemblés, c’est être forts. »

Habillée comme sur son affiche de campagne, Céline Ballesteros a ensuite présenté son suppléant. Elle a sorti du chapeau un chef d’entreprise issu de la société civile, qui promet qu’il va prendre une carte en politique mais ne nous dit pas encore avec certitude si ce sera chez LR ou à l’UDI. Son nom c’est Boris Maillère, 38 ans, père de famille, dirigeant de Boris Automobiles depuis 18 mois : « il est dynamique et me ressemble en ce point » note la candidate titulaire (avec modestie). L’homme dit se battre « pour ses enfants. » disant avoir vécu « un drame » en regardant le débat télé Macron-Le Pen mercredi soir et s’être senti « très mal. » Apparemment plus gêné par ce « spectacle » que par l’affaire Fillon : « ça ne m’a pas choqué énormément. »

D’ailleurs, la moralisation de la vie politique a été abordée lors de cet échange entre la presse et Céline Ballesteros : elle pourrait accepter de voter une loi d’un gouvernement Macron allant dans cette direction : « si des choses qui se passent vont dans le sens positif, on votera pour » affirme-t-elle, espérant un groupe LR-UDI le plus large possible pour forcer un potentiel futur président Macron à cohabiter car elle estime que ce n’est pas « raisonnable » de gouverner avec lui (comme avec Marine Le Pen, d’ailleurs, note-t-elle). Pour parvenir à cela, la Tourangelle compte s’appuyer sur le programme de son parti, « basé sur le socle de celui de François Fillon. » Mais exit l’ex-premier ministre. Place désormais à François Baroin pour mener la campagne au niveau national. Le maire de Troyes a même… sa page Facebook de soutien en Indre-et-Loire (sic) !

Concernant d’ailleurs la campagne de Céline Ballesteros, elle se fera avec une demi-douzaine de réunions publiques ; La première le 13 mai aux Fontaines, la dernière en mairie Place Jean Jaurès le 6 juin, avec peut-être « des surprises » dans tout ce programme. Et si elle est élue le 18, elle quittera ses postes d’adjointe à Tours et de vice-présidente au département mais restera élue dans l’une des deux institutions, « pour garder le contact avec le terrain », dit-elle.

Olivier COLLET

En marge du lancement de campagne de Céline Ballesteros, le maire de Tours a appelé les 2 autres candidats de la droite, dont son adjoint Lionel Béjeau – ex Debout la France, désormais indépendant – à retirer leur candidature sous peine de faire perdre des voix à son adjointe. Il a appelé tous ceux qui les connaissent à faire pression sur eux en ce sens…

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