Les poubelles des Tourangeaux à la loupe

Une grande étude qui permet notamment de vérifier que les consignes de tri sont comprises.

Dans la poubelle grise, on ne jette ni papier, ni canettes de soda, ni bouteilles en verre, ni piles, ni ampoules, ni seringues, ni cartouches d’imprimantes, ni médicaments. Enfin, normalement on ne le fait pas. Mais parfois, par erreur, par méconnaissance des réflexes de tri, ou par grosse flemme, on trouve dans les sacs plein de choses qui n’ont rien à y faire.

Afin d’aider les Tourangeaux à mieux trier leurs déchets, Tours Métropole organise cette semaine une étude approfondie sur le contenu de nos poubelles. Concrètement, chaque jour, 600kg de déchets sont pris au hasard dans un camion et décortiqués pour voir ce qui les compose : aliments, papiers hygiéniques, textiles, plastiques, métaux… Une quarantaine de catégories ont été établies, tout est minutieusement pesé afin d’avoir une idée précise de qui jette quoi, où et comment.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle opération est lancée. En 2013, l’agglomération avait mené une campagne similaire qui a notamment débouché sur le lancement de la Trimobile, cette camionnette qui sillonne les marchés pour récupérer piles, appareils électriques et autres déchets spéciaux de la part des habitants qui n’ont pas la possibilité de se rendre en déchetterie. Un succès. Suite à cette enquête, du porte-à-porte avait aussi été mené dans certains immeubles pour rappeler les bons gestes du tri sélectif et Tour(s)Plus avait lancé le développement d’un grand réseau de bornes de récupération des textiles pour éviter de les retrouver dans les camions-benne et donc les valoriser (en les recyclant, ou en les revendant via Le Relais ou Active). Là encore, un succès.

Pour cette deuxième campagne, menée au printemps comme la précédente, la métropole mobilise trois personnes pendant 5 jours sur le site de La Billette de Joué-lès-Tours (ancienne zone de traitement des déchets actuellement à l’abandon). Les employés commencent par trier les déchets les plus volumineux puis ils s’attardent sur ceux qui sont plus petits. Lundi, ils ont vidé des poubelles d’un quartier pavillonnaire du sud de Joué-lès-Tours, mardi ils ont reçu les déchets d’un quartier de St Avertin, ce mercredi le camion venait de Tours Centre après avoir vidé des containers en point d’apport volontaire (ou le tri est traditionnellement moins bien fait nous dit-on), ce jeudi l’analyse se fait sur des déchets collectés au Sanitas avant de se pencher sur le Vieux-Tours vendredi.

A chaque fin de tri, tout est donc pesé, noté, classifié. Une analyse complète de près de deux mois va ensuite être menée par l’entreprise parisienne spécialisée dans ce type de contrat et spécialement missionnée pour l’occasion. Une fois les résultats connus, Tours Métropole pourra envisager de nouvelles actions de prévention comme rappeler les consignes de tri des déchets recyclables ou favoriser le compostage. Parmi les questions que se posent les services : les commerçants ont-ils bien pris l’habitude de trier leurs cartons ? Les particuliers pensent-ils bien à ne pas jeter leurs appareils électroniques ou leurs lunettes ? Ils espèrent aussi se servir de cette semaine d’étude pour peaufiner le projet de la nouvelle usine de traitement des ordures en projet sur le territoire métropolitain.

Bonne nouvelle : les premières constations montrent qu’il y a bien moins de textiles dans les sacs qu’il y a 4 ans, également moins de gaspillage alimentaire (presque pas d’aliments encore emballés) et pratiquement pas de piles ou de déchets toxiques. Les Tourangeaux seraient donc plutôt de bons élèves en matière de tri, même s’il reste toujours pas mal de progrès à faire, ne serait-ce que pour faire en sorte de réduire le volume de déchets que l’on produit au quotidien…

Olivier COLLET

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