PRIMAIRE A GAUCHE : Pour David Chollet, De Rugy a réussi son coup

La réaction de l’élu tourangeau au score du candidat écologiste (3,88%) et son vote pour le second tour.

François De Rugy a-t-il été la découverte de cette campagne de la primaire de la gauche ? Avec un peu moins de 4% des voix en Indre-et-Loire comme au niveau national, l’écologiste n’est pas ridicule. Il termine 5ème sur 7, pas si loin que ça de Vincent Peillon (bien plus connu) et devant Sylvia Pinel. C’est le premier des « petits » candidats, peut-être de quoi lui offrir un avenir politique plus médiatique ? En tout cas à Tours, l’élu écologiste David Chollet qui le soutenait y croit. Il s’en explique ce lundi dans un texte qu’il nous a transmis :

« Plus de 62 000 personnes se sont déplacées pour voter pour François de Rugy au premier tour des primaires citoyennes. C’est, après un succès critique de sa prestation lors des débats, un beau score pour un candidat écologiste à la notoriété et aux réseaux très faibles avant le début de cette campagne.

C’est – très certainement – d’abord un vote d’adhésion à un projet, ambitieux sur les enjeux de transformation écologique mais aussi réaliste quant aux points d’équilibres politiques à rechercher dans la société française et une attention – qui ne vaut pas résignation – aux contraintes budgétaires et européennes. C’est aussi le candidat qui a le plus mis l’accent sur les enjeux de politiques internationales, en proposant une alliance militaire européenne, dans un contexte aujourd’hui si incertain, si dangereux.

J’ai soutenu François de Rugy pour sa capacité à proposer et à incarner avec talent un tel projet. Il faudra continuer à le développer et à le proposer à nos concitoyens. La majorité des électeurs des primaires citoyennes a néanmoins fait d’autres choix.

Celui de Benoit Hamon, d’abord, qui, s’il a intégré avec brio les enjeux écologiques, a passé sous silence les questions de crédibilité macro-économique, d’intégration européenne, de politique de sécurité et de politique internationale, et qui, par ailleurs, développe, mezzo voce, une conception communautariste de la nation. Loin de la tradition rocardienne qu’il pourrait à certains égards revendiquer, il n’y jamais loin, chez lui, de l’utopie à la démagogie.

Celui de Manuel Valls, ensuite, qui a joué des institutions de la cinquième République pour diviser la gauche et les écologistes, et parfois diviser la société elle-même. Il a, en outre, usé et abusé en permanence du registre autoritaire jusqu’au point d’aboutir à des drames – comme la mort de Remi Fraisse à Sivens. Il n’a pas montré pendant cinq ans d’exercice du pouvoir les qualités humaines pour être un bon président de la République.

Je ne peux évidemment pas me reconnaitre dans aucun de ces deux candidats, et c’est pourquoi, à titre personnel, je voterai blanc au second tour des primaires citoyennes. »

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