Les bonnes idées du Petit Futé

Le City Guide 2017 vient de sortir.

A-t-on besoin d’un guide sur sa propre ville ? Là, le Tourangeau de base bombe le torse, le regard droit devant : « non ». Et puis Alexandre Blond débarque avec son petit bouquin tout coloré et son sourire et il l’ouvre à la page « où acheter son pain le dimanche après-midi ? ». Là, le Tourangeau qui a l’habitude de la grasse mat’ et a une grosse envie de tartine à 17h le dimanche peut éventuellement nuancer sa réponse. D’autant qu’Alexandre Blond fait partie de ces monuments vivants de la ville (il y vit depuis 35 ans). Il sait donc que les habitudes sont tenaces et que c’est difficile d’en changer. Mais il est aussi persuadé qu’un peu de nouveauté ne fait pas de mal. Depuis 4 ans, il s’efforce donc de se tenir toujours au courant de ce qui bouge, justement pour en dénicher le meilleur ou les adresses originales histoire de pimenter ses loisirs. Ce monsieur est le boss du Petit Futé.

Chaque année, Le Petit Futé sort son City Guide sur Tours, 9 mois de travail pour Alexandre et ses deux auteurs : « il faut sortir de sa zone de confort, de ses habitudes. Notre but c’est de chercher des pépites, de se renseigner sur un chef et sa réputation par exemple. » L’édition 2017 vient de paraître et recense pas moins de 1 500 adresses sur la ville centre et ses environs. Des restaurants, c’est le cœur de cible, mais aussi des boutiques de produits locaux, des lieux d’hébergement, des idées de sorties… Les rubriques sont classiques ou plus originales (axées sur les terrasses, les brunchs, les magasins d’usine…). « On s’adresse aux nouveaux arrivants mais aussi à ceux qui veulent faire du shopping et trouver de nouvelles adresses. » Il faut dire qu’avec des nouveautés quasi hebdomadaires dans la ville, la mise à jour est vite indispensable (qui ne s’est jamais retrouvé devant une vitrine fermée alors qu’il voulait venir dans ce super bar/restau/magasin avec ses amis ? Et là, pas simple de trouver un plan de repli…).

A force de débarquer en mode client mystère et de se balader (à vélo) dans Tours, Alexandre Blond peut aussi se permettre de faire une analyse de l’évolution du marché du commerce et du loisir : « ça bouge, il y a beaucoup de jeunes qui s’installent avec de bonnes idées, ou qui privilégient les produits locaux que ce soit dans la pâtisserie, les salons de thé ou les bars. » Le jeune homme constate aussi : « il y a de moins en moins de cuisine gastronomique mais de plus en plus de restaurants bistronomiques, avec la cuisine du marché. Les gastros sont plus en extérieur mais ce n’est pas pour cela qu’il n’y a pas de bonnes tables à Tours, il faut juste sortir des sentiers battus. On peut remarquer aussi que le Vieux-Tours est un peu délaissé par les Tourangeaux quand la Rue Colbert redevient plus dynamique. »

S’il évoque la présence des chaînes ou des grandes enseignes, le guide s’attache surtout à défendre le commerce indépendant et les personnalités audacieuses. Le Petit Futé tourangeau, qui existe aussi en version web ou mobile, revendique 10 000 ventes annuelles. Il est proposé à 6€95.

O.C.

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