300 policiers (et leurs soutiens) manifestent à Tours

Une délégation a été reçue à la préfecture.

Certains étaient surpris de voir autant de monde. C’est immanquablement l’expression d’un profond malaise et celle d’un élan de solidarité conséquent. Ce mercredi midi, ce sont près de 300 personnes qui se sont rassemblées devant le commissariat de Tours pour manifester afin de demander des mesures concrètes pour la police : des renforts humains, des moyens supplémentaires (armes, véhicules…) ou encore une réforme du statut de la légitime défense.Un mouvement qui prend de l’ampleur depuis une dizaine de jours et depuis l’agression de policiers de Viry-Chatillon.

Dans les rangs, pas d’uniformes, mais certains portaient un brassard orange estampillé « Police ». Pas (ou presque pas) de banderoles non plus. L’idée était de faire une marche vers la préfecture d’Indre-et-Loire, juste une marche, sans slogans criés, sans drapeaux (une manifestante a dû ranger son drapeau tricolore).

Dans la foule, on a vu des syndicalistes. Des élus aussi (du Front National et de Les Républicains), mais tous étaient priés de se faire discrets, en particulier sur leur étiquette. Plus nombreux, les retraités de la police ou les familles des agents accompagnaient les policiers tourangeaux. La police municipale de Tours était également représentée par une trentaine de ses membres, sans uniforme et hors service, mais avec l’accord implicite de la mairie. Même des pompiers qui passaient par là ont montré leur soutien en actionnant leurs sirènes, un geste immédiatement applaudi par le groupe massé Place de la Préfecture qui avait, peu de temps avant, entonné une Marseillaise.

Peu de policiers parlent, mais ceux qui le font en ont gros sur le coeur. Ils dénoncent par exemple une justice qui ne condamne pas à de véritables peines : « les délinquants que l’on interpelle, ce sont toujours les mêmes. Les peines qui sont prononcées ne sont pas nécessairement appliquées. » Dénoncée également, la pression de la hiérarchie avec la politique du chiffre. Ces revendications, une délégation d’agents « apolitique et sans bannière syndicale » a pu les exposer en préfecture pendant plus d’une heure. En attendant l’issue d’un autre rendez-vous important prévu à 18h à Paris, au cours duquel François Hollande recevra les représentants des policiers.

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