Guinguette, vélo : quel futur visage pour les bords de Loire à Tours ?

C’est un vaste chantier qui devrait prendre de l’ampleur dès 2017.

La guinguette de Tours vient d’être démontée après un été sous sa nouvelle formule « 3 en 1 », avec 3 bars répartis de part et d’autre du Pont Wilson. A priori le public n’a pas été trop déstabilisé par cette évolution. Mais l’an prochain, il va de nouveau découvrir un lieu repensé sur les quais de la Loire : « la guinguette va de encore s’agrandir en aval à l’emplacement des ateliers de l’association Boutavant » explique Christophe Bouchet, adjoint au maire en charge du tourisme. Mais pour y faire quoi ?

La question reste en suspens. Voici pourquoi : en ce moment, la ville est en train d’étudier les dossiers déposés par les différents candidats intéressés par la gestion de la guinguette dans les 4 prochaines années. Depuis dix ans, c’est une combinaison entre l’association Le Petit Monde et la société Kwanti qui s’occupait de l’animation des bords du fleuve. Qui prendra la suite en 2017 ? « On est en train dé dépouiller les offres, on se décidera avant la fin octobre. Ce qui est sûr, c’est que jusque-là il n’y avait qu’un candidat pour occuper les bords de Loire, là il y a une compétition. Les gens se sont approprié le sujet ; on a des offres ambitieuses. » Selon l’élu, « tout est ouvert », y compris une gestion multiple. Parmi les cases à remplir dans le cahier des charges : proposer une solution pour aller de Tours sur Loire à Tours sur Plage située sur la rive d’en face (bateau, tyrolienne…).

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La guinguette c’est l’emblème de Tours à la belle saison. Mais ce n’est qu’une pierre dans le vaste projet autour des bords de Loire « je suis conscient que ça n’avance pas aussi vite que ce que les gens voudraient » note Christophe Bouchet. Et ça va encore prendre du temps : « la Loire c’est un sujet vivant et à faire vivre. Il faut se donner des objectifs. Mais notre avis est emprunt de conservatisme et d’idéologie sur cette question. Il faut donc aller chercher à l’extérieur. Nous allons donc lancer un concours avec l’Agence d’Urbanisme au premier trimestre 2017, sur le modèle de celui engagé il y a quelques mois afin d’imaginer la meilleure façon d’intégrer l’A10 dans le paysage. »

Il faudra donc être patient. Idem avant de pouvoir se baigner en toute sécurité dans le fleuve, ce qui est interdit actuellement même si il y avait beaucoup de monde dans l’eau tout au long de l’été. « Il y a plusieurs solutions pour concilier baignade et sécurité mais cela demande à chaque fois des budgets conséquents » pointe Christophe Bouchet qui ne désespère pas. Même philosophie pour le projet de restaurant sur un bateau : « c’est un sujet récurrent, beaucoup de gens sont motivés pour le faire mais les contraintes sont importantes. »

En attendant de faire avancer ces serpents de mer, la municipalité s’active autour du vélo. Si le chantier de Maison du Vélo reste à l’état de projet en attendant de lui trouver un emplacement, Tours continue de voir les cyclotouristes comme une cible essentielle, « d’autant qu’un touriste à vélo dépense plus qu’un touriste en voiture » note Christophe Bouchet qui veut travailler avec la région pour faire de l’agglo tourangelle la capitale du vélo dans le Val de Loire : « en ce moment la région investit 30 millions d’euros sur le Cher à Vélo. Le point de jonction avec la Loire à Vélo, c’est l’agglo. » Mais il y a un point noir : l’itinéraire entre Rochecorbon et Vouvray : « 1km après la guinguette de Rochecorbon on est obligé de retourner sur la route. On étudie les différentes possibilités de passage pour éviter cela et ça devrait aboutir dans peu de temps. Aujourd’hui, passer au Nord de la Loire c’est un itinéraire bis. Ca doit devenir l’axe principal. »

Autre ambition : trouver une solution pour franchir plus aisément le fleuve, et dans plus d’endroits. En particulier à vélo : « En dehors du Pont de Fil, on a un problème pour traverser facilement la Loire en amont de Tours vers Montlouis-sur-Loire et Vouvray, et en aval à hauteur de La Riche et Fondettes. » Le mot de pont n’est pas prononcé mais l’ambition est que les cyclistes puissent aller rapidement d’un point à un autre via le fleuve, parce que c’est quelque chose que les touristes aiment. « Ce serait un investissement judicieux » conclut l’élu.

Olivier COLLET

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