Ils rêvent de transports publics gratuits à Tours

L’association C’est au Tour(s) du Peuple lance le débat.

Plusieurs villes ont déjà fait le choix de rendre leurs transports urbains gratuits (Aubagne, Châteauroux, bientôt Niort…), et Tours alors ? L’association C’est au Tour(s) du Peuple veut lancer le débat, considérant que c’est « souhaitable et possible » même si, dans notre pays, aucune agglomération de la taille de Tours ne s’est engagée dans cette démarche (celle de Niort est trois fois plus petite). Des stands d’information seront bientôt montés dans différents quartiers pour promouvoir cette idée.

Les arguments avancés par l’association : une famille de 4 personnes pourrait économiser 1 500€ par an (le coût des abonnements et le fait de moins utiliser la voiture), les employeurs n’auraient plus à rembourser 50% du prix des cartes de bus et tram de leurs salariés (2,2 millions d’€ à l’échelle de l’agglo d’après C’est au Tour(s) du Peuple) : « Avec la
gratuité, l’utilisation des transports en commun augmente fortement, les gens n’hésitent pas à se rendre plus fréquemment en centre-ville ou en périphérie pour faire leurs courses, assister à une manifestation sportive ou un spectacle, et les économies faites par les ménages sont majoritairement réinvesties dans l’activité locale. »

L’ex candidat aux municipales Claude Bourdin et ses soutiens prônent donc la gestion des transports par une régie publique (comme l’eau à Tours par exemple). Pour cela, elle sort sa calculette : « il  faut  trouver l’équivalent des recettes de billetterie, soit environ 20 M€ annuels. C’est, contrairement à ce que déclarent les responsables du système actuel, tout à fait possible ! Déjà utilisée dans d’autres villes, une taxe supplémentaire de 0,5% sur les employeurs publics ou privés locaux dite Versement Transport Addition nel rapportera 15M€. » Pour les 5 millions restants, elle annonce que la suppression des titres de transport ou des contrôleurs rapporterait 1,5 million d’euros et que le reste peut se trouver facilement en rognant un peu dans les budgets ou en ne subventionnant plus Ryanair.

Une équation qui compte tout de même quelques inconnues. Et puis il faut rappeler que l’argent public est déjà fortement utilisé pour financer les transports, maîtriser le coût du billet ou financer les tarifs préférentiels (même si ceux-ci sont critiqués comme celui réservé aux étudiants), rénover le matériel ou encore investir dans le développement du réseau (seconde ligne de tram, par exemple). En reprenant les transports en régie, l’agglo devrait ausis se charger elle-même du financement de la masse salariale ou assumer tous les coûts liés à l’entretien du parc bus et tram. Bien que gratuit, le réseau aurait encore besoin d’une communication pour continuer à se faire connaître.

De toute façon, la majorité des élus n’étant pas du tout dans cette démarche, les chances qu’elle change d’avis d’ici deux ans sont infimes. C’est en effet fin 2018 que la délégation de service public avec Keolis arrive à son terme. Elle sera alors soit renouvelée soit confiée à une autre entreprise.

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