Journées du Patrimoine : la Tour Charlemagne affiche complet

Elle était ouverte entièrement au public. On s’est glissé dans un groupe de visite.

« A 13h30, il y avait plus de 100 personnes qui faisaient la queue pour 72 places. » Directeur du service patrimoine de la ville de Tours, Frédéric Dufrèche ne peut que constater le succès des visites de la Tour Charlemagne, ouverte cette année dans le cadre des Journées du Patrimoine mais avec quelques conditions : il ne peut y avoir qu’une vingtaine de personnes lors de chaque ascension. Pour donner un peu de chance à tout le monde, les réservations se font directement sur place. De plus, dès la semaine prochaine et jusqu’à mi novembre, puis pendant toute la saison touristique à partir du printemps 2017, il sera aussi possible de grimper sur le monument (moyennant 4€50).

15h, un nouveau groupe s’apprête donc à grimper l’équivalent d’un immeuble de 14 étages, soit 284 marches, pour atteindre la terrasse de l’édifice érigé dès le 11ème siècle. Enfants, jeunes, parents, retraités… Tous attendent évidemment le moment où ils pourront mitrailler les toits de Tours depuis le sommet. Mais patience, la guide Magali à quelques choses à dire.

Du sous-sol de la Tour, elle narre l’histoire de l’ancienne collégiale médiévale construite là à partir du XIème siècle en l’honneur de St Martin, dont le tombeau se situe dans la Basilique toute proche. Elle raconte comment le monument s’est agrandi au fil du temps. Mais aussi pourquoi ses fondations sont plus basses que le niveau actuel de la rue : tout simplement parce qu’au fil du temps, on a surélevé la ville pour se protéger des inondations. On apprend aussi que la Tour Charlemagne n’a pas toujours fait partie d’un monument religieux. Tantôt écurie, fonderie de plombs de chasse voire château d’eau.

Après une première ascension dans un escalier à vis étroit mais désormais bien illuminé, nous voici au premier étage où l’on voit bien que le monument n’a plus totalement son aspect d’origine : suite à son effondrement en 1921, il a fallu le reconstruire en grande partie. Les travaux ont débuté en 1936 et ne se sont achevés qu’en 1963. Une nouvelle structure a été imaginée, à base de béton armé, avec l’imitation de quelques techniques de l’époque comme pour la voûte du premier étage. Mais au-dessus, le procédé n’a pas été renouvelé. Les cassures sont en tout cas très nettes.

A cela on ajoutera les travaux du cet été, 270 000€ pour faire l’électricité, et assurer la sécurité du public. Un téléphone rouge a même été installé pour prévenir les pompiers qui peuvent entrer dans la tour avec leur grande échelle grâce à une fenêtre qui s’ouvre au deuxième étage. Quelques pierres fragiles ont aussi été remplacées ici et là. A noter qu’il reste encore du travail notamment pour refaire l’étanchéité de la terrasse. Le sommet, justement : le groupe observe la ville, la cathédrale, les toits d’ardoise, le jardin des Prébendes, l’Hôtel de Ville… « si c’est la première fois que vous montez, faîtes un voeu » suggère Magali.

Olivier COLLET

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