Joue de bœuf et truite marinée à la betterave dans ses burgers

Le restaurant Frenchy’s Burger ne cesse d’étonner par ses recettes et parie sur le fait maison jusqu’au bout des ongles.

Il y a quelques semaines, Frenchy’s Burger a inauguré un nouveau concept à Tours : le bar à burger. En réservant à l’avance, 2 à 4 convives peuvent profiter d’un menu spécial depuis les chaises hautes du bar et avec plusieurs recettes de mini burgers à partager, plus un café ou thé gourmand. Tarif : de 39 à 76€. « L’idée m’est venue grâce à un restaurateur qui venait régulièrement manger au bar » explique Romain, installé depuis un an et demi Rue Voltaire, à deux pas de la Rue Colbert, après avoir passé un an à parcourir l’agglo avec sa caravane transformée en fabrique à burgers.

Romain en est persuadé : « c’est ici qu’on fait les meilleurs burgers de Tours, véritablement 100% maison. » Pour le prouver, il affiche la liste de sa vingtaine de fournisseurs sur sa page Facebook, s’approvisionne quasi exclusivement en local (dans un rayon de 400km, hormis pour les épices), prend le temps de comprendre le mode de fonctionnement de ses prestataires et n’hésite pas à en changer s’il n’est pas pleinement satisfait. « C’est à nous restaurateurs de montrer l’exemple » ajoute cet avocat de la bonne cuisine qui va même jusqu’à laisser tomber la tomate pour sa recette hivernale de ketchup afin d’utiliser un légume plus approprié à la saison : la courge (et ça marche très bien aussi), sachant que cette dernière vient de St Genouph, le bœuf a lui passé 3 ans dans les pâturages du Limousin, le pain provient de St-Cyr-sur-Loire…

Chez Frenchy’s Burger on est prévenu : même si la formule du midi à partir de 17€ est raisonnable, ici l’addition peut s’envoler facilement, mais c’est le prix de l’audace et de l’originalité. Après tout, qui d’autre à Tours ose une recette avec de la truite marinée 18h dans de la betterave (ingrédient très populaire dans les burgers d’autres pays) ? Ou alors de la joue de bœuf cuite pendant 5h ? Bien sûr il y a aussi les classiques, comme le Toursain avec sa crème de Ste-Maure-de-Touraine aux herbes (ça change du cheddar !). Et l’ensemble change tous les trois mois, au gré des saisons, avec toujours de nouvelles idées pour surprendre une clientèle de travailleurs gourmets, qui ne voit pas seulement le burger comme la solution idéale pour un déjeuner rapide mais comme un véritable pari gastronomique.

Un choix qui paie aujourd’hui (jusqu’à 120 couverts par jour) mais que Romain a eu du mal à imposer face à une concurrence assez rude, notamment dans le quartier. Désormais bien intégré dans le milieu de la restauration tourangelle (l’un de ses meilleurs copains est le chef de l’Evidence, Rue Colbert), pour la suite, il envisage de déménager d’ici la fin du mois de juillet, quand son bail se terminera. Il espère atterrir aux Halles, là où il pense pouvoir s’épanouir pleinement.

O.C.

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