Tupperware : une mobilisation syndicale discrète

FO organise une réunion ce mardi soir.

Près de deux semaines après l’annonce de la fermeture de l’usine Tupperware de Joué-lès-Tours, c’est toujours le choc du côté des salariés et du tissu économique local. 238 emplois doivent être supprimés depuis le mois de mars, et même si l’usine donnait des signes de faiblesse (départ de machines, baisses d’effectifs…), elle fait partie des emblèmes de l’agglo tourangelle avec ses 45 ans d’existence.

238 postes supprimés… Avec une moyenne d’âge de 51 ans… Dès vendredi, des négociations vont s’ouvrir avec la direction pour le Plan de Sauvegarde de l’Emploi… Une disposition légale au cours de laquelle les salariés devraient surtout tenter d’obtenir la meilleure sortie possible. L’entreprise n’ayant pas d’autre usine en France, d’éventuelles propositions de reclassement en Belgique, en Grèce ou au Portugal sont vouées à l’échec. Seul espoir : une reprise de ce site de 4ha que l’on nous décrit comme en très bon état, fonctionnel, près pour une autre entreprise de plasturgie ou d’autres secteurs d’activité. En un bloc ou divisé.

Pas d’unité syndicale

238 salariés… C’est un effectif comparable à ceux de boîtes comme GM&S ou Goodyear dont on a beaucoup parlé ces derniers temps au niveau national. Pourtant, passé le choc de l’annonce avec l’afflux de médias sur place, on n’a pas assisté à une grande mobilisation. Les employés ne semblent pas (pour l’instant ?) vouloir attirer l’attention sur eux. De leur côté, certains tentent d’organiser une résistance et une mobilisation comme le NPA la semaine dernière. Ce mardi, FO annonce aussi une réunion publique à 17h à la Maison des Associations du 2 Rue du Clos Neuf à Joué.

« Après les 700 emplois supprimés par Michelin, ce sont 1000 emplois industriels qui disparaissent en 4 ans sur la commune. C’est un coup dur inacceptable. C’est tout le tissu industriel qui est détruit ! En mars 2017, L’Union Départementale avait publié et distribué un tract d’alerte et convoqué une réunion le 23 mars. FO avait décidé d’informer les salariés des mesures que la Direction de Tupperware comptait prendre. Il y a 6 mois, certains nous avaient dit : « Nous avons des garanties de la Direction, le site ne fermera pas, vous faîtes peur pour rien aux employés » Et pourtant tout était prévu. et le savaient mais avaient choisi de se taire ! » déplore aujourd’hui le syndicat.

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Amère, la CFDT l’est aussi, ne parvenant pas à monter une unité syndicale avec la CGT, jusqu’ici très mesurée : « vu l’âge moyen et l’état de choc des salariés, la CFDT a peur que ces derniers croient que le montant des chèques du PSE donner par Tupperware (groupe américain) soit à la hauteur d’un grand groupe Français du caoutchouc et baissent trop tôt les bras. Plutôt que faire confiance à la Direction et « attendre de voir ce qu’elle va décider », il faut mener la contre-offensive en rencontrant les élus la Direccte afin de faire échec à ce projet de PSE qui n’est en fait qu’une escroquerie intellectuelle basée sur une machination montée de toute pièce. Il ne faut pas compter sur la seule Direction pour trouver un repreneur. Elle n’a aucun intérêt (comme dans les Vosges récemment) a ce qu’un concurrent reprenne l’activité » affirme le syndicat.

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