Le porte-parole du gouvernement en tête à tête avec les Tourangeaux

Benjamin Griveaux sera à l’hôtel de ville de Tours ce jeudi. Interview.

« Porte-parole à plein temps » pour le gouvernement, Benjamin Griveaux a pris ses fonctions il y a seulement quelques jours après le léger remaniement automnal. Son ambition : expliquer les actions des ministres directement auprès des citoyens, dans les villes, les banlieues et les zones rurales. Pour cela, il s’est engagé à aller organiser des débats ouverts à tous. Le premier, c’est ce jeudi à 18h30 à la mairie de Tours. Tout le monde peut y assister et poser des questions, ce n’est donc pas réservé aux sympathisants de La République En Marche. Il faut tout de même s’inscrire car les places sont limitées (écrivez à [email protected]).

« Ce sont des rencontres sans filtres, sans protocole excessif » assure Benjamin Griveaux. «  Je ne pourrais pas forcément répondre sur les questions locales mais je pourrai être le relais auprès des autres membres du gouvernement » poursuit-il, sur la réserve.

« L’objectif c’est d’aller faire de la pédagogie, expliquer, répondre aux incompréhensions sur la politique nationale et ses mises en œuvre. Je cherche à faire de la pédagogie et à comprendre la manière dont les gens voient ce qu’on fait, quelles sont leurs interrogations. Quand vous engagez une transformation aussi profonde du modèle économique, social et politique c’est de la noblesse politique d’aller se confronter et d’avoir un débat démocratique sur les politiques conduites. En revanche je ne veux pas commenter le dernier tweet, la dernière polémique ou la dernière étude. »  

Parmi les sujets qui pourraient être abordés : les mesures économiques d’Emmanuel Macron et du gouvernement d’Édouard Philippe. On pense notamment à la mise en place de la baisse des allocations logement de 5€ par mois (néanmoins envisagée en amont de l’élection présidentielle) : « c’était un coup de rabot et un coup de rabot ce n’est jamais intelligent » note aujourd’hui Benjamin Griveaux qui réfute l’image de « président des riches » parfois accolée à Emmanuel Macron : « je ne crois pas du tout à ça, c’est la vision d’une France de nos opposants qui ont l’habitude d’opposer les patrons et les salariés ou les fonctionnaires et les indépendants. »

« Nous menons une politique en faveur de l’investissement dans l’appareil productif de notre pays. On veut mettre le capital au service du travail. C’est cela que l’on est en train de construire et de bâtir. C’est une bataille culturelle qui nécessite de la pédagogie, de l’écoute, et du débat. C’est toujours plus difficile quand les grandes transformations prennent du temps » poursuit encore le membre du gouvernement.

Interrogé également sur les larges réserves des élus locaux face à la politique menée par l’État, Benjamin Griveaux estime que les craintes « ne correspondent pas à la situation d’autant que les dépenses des collectivités locales vont augmenter d’1,2% l’an prochain » : « il n’y a pas de baisses de dotations de fonctionnement et c’est une première depuis dix ans. On va permettre aux élus de faire leurs choix sur les économies à faire et ainsi mieux employer l’argent public. »

Concernant l’exonération massive de la taxe d’habitation (80% de Tourangeaux concernés à l’horizon 2020) il rappelle que « l’État se substituera à cet impôt injuste socialement et géographiquement qui a fait preuve de son inefficacité », y compris en faisant évoluer ses versements en fonction du dynamisme démographique des communes. Sur le reste, il ne répondra pas, préférant attendre les questions sur le terrain…

O.C.

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