Fin du couvre-feu à Joué-lès-Tours

Il avait été mis en place en fin d’année.

Frédéric Augis, le maire de Joué-lès-Tours, se savait attendu sur la question lors de sa cérémonie des vœux, ce mardi 08 janvier à l’Espace Malraux. Et c’est logiquement, que les questions sécuritaires ont été les premières abordées lors de son discours. « Je vous le dis sans détours, c’est sans regret que je clôs le chapitre 2018, année noire pour la sécurité à Joué-lès-Tours » a-t-il ainsi commencé. Il faut dire que l’année passée fut particulièrement mouvementéé dans la deuxième ville du département.

« Une année noire pour notre sécurité, première de nos libertés. »

Sans éluder les événements récents : incendies de 70 voitures, agressions de 18 femmes dans le centre-ville… le maire de la ville est donc revenu sur la mesure qu’il avait prise le 23 décembre dernier : la mise en place d’un couvre-feu à partir de 22h pour les mineurs de moins de 17 ans. Une mesure « difficile à prendre » a-t-il déclaré, « aller et venir librement est un droit, et de surcroît une liberté fondamentale […] Un couvre-feu est une atteinte à la liberté d’aller et de venir […] L’instauration du couvre-feu nous a valu une renommée médiatique nationale, dont nous nous serions bien passés, soyez-en sûrs. »

Pour autant, Frédéric Augis d’assumer pleinement sa décision : « Ce dispositif a prouvé son efficacité ». Au lendemain de son entrée en vigueur, plusieurs véhicules avaient pourtant été incendiés. Des incidents perçus alors comme une réponse directe et provocatrice à l’instauration du couvre-feu. Mais depuis, l’arrivée d’une compagnie de CRS dans le quartier avait semble-t-il entre autres, permis de calmer les choses. Cette dernière compagnie est repartie le 02 janvier.

Et le maire d’évoquer dorénavant une « température retombée » : « La justice poursuit son travail et le dialogue a repris de plus belles avec l’ensemble des populations. Les conditions sont désormais réunies pour un retour à la normale. » Conséquence, dès ce mercredi 09 janvier, le couvre-feu est levé, mais Frédéric Augis de prévenir : « la liberté de mouvement est un droit fondamental que je respecte par-dessus tout. Mais soyez persuadés que je n’hésiterai jamais à reprendre un tel arrêté si cela s’avérait nécessaire. »

« Nous devons nous assurer que ces évènements ne se reproduiront pas » poursuit Frédéric Augis, tout en rappelant que six médiateurs travaillent sur place et ont «  un dialogue permanent » avec la population, tout comme les structures présentes sur place comme les centres sociaux. Et le maire de Joué-lès-Tours d’évoquer le nouvel Espace tremplin mis en place qui accompagne des habitants de 18 à 35 ans dans des projets personnels ou professionnels.

Une candidature pour devenir un « quartier de reconquête républicaine »

Parmi les nouveaux dispositifs mis en place, notons encore l’ouverture du gymnase de La Rabière les vendredi et samedi entre 19h et 21h30 ou encore celle du chalet Rabière tous les soirs, de 17h à 21h pour les adolescents de la commune.

Autre annonce faite ce mardi soir, l’installation d’une maison médicale à La Rabière « d’ici 2 à 3 ans », ce qui est loin d’être anodin dans ce quartier qui a vu son dernier médecin généraliste partir.

Enfin, déjà aidée par l’ANRU pour la rénovation du secteur de la « Vieille Rabière », la ville de Joué-lès-Tours va candidater pour faire partie des soixante « quartiers de reconquête républicaine », un dispositif gouvernemental annoncé en février 2018.

 

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