Une appli tourangelle pour communiquer avec votre frigo

Et pour éviter de jeter ce qui n’est plus bon à manger.

 

Avouez, vous l’avez fait au moins une fois : nous sommes mercredi et dans le frigo il y a un yaourt affichant une date limite de consommation passée depuis 10 jours, caché derrière la moutarde et un steak de soja. Vous ouvrez le pot, vous reniflez… et ça pue.

Autre comportement sans doute fréquent : nous sommes mercredi et dans le frigo il y a un yaourt périmé depuis la veille, caché derrière la mayonnaise et 4 tranches de jambon. Vous n’essayez même pas de voir si un écosystème se développe à l’intérieur et vous le balancez avec dégoût dans la poubelle.

Dans les deux cas, vous râlez. Ce yaourt c’est votre préféré, et vous avez payé pour l’avoir, y compris un pourcentage de TVA. De l’argent jeté par les fenêtres, au sens propre. Pour que ça n’arrive plus, un Tourangeau qui a vécu la même chose que vous (mais avec des boîtes de conserve, ce qui est encore plus honteux) a lancé une application spéciale : Péristock.

Julien marine son idée depuis deux ans. Père de deux enfants, technicien de maintenance industrielle à la recherche d’un nouveau poste, l’homme de 38 ans s’est retrouvé parmi les participants du dernier Startup Week-end de Tours au printemps dernier. Son idée, développée pendant 48h, c’est celle d’une application qui vous envoie une notification AVANT que le yaourt ne sente aussi fort que vos pieds une fois la ligne d’arrivée des 10km de Tours franchie.

 

Péristock fonctionne de manière assez simple : vous scannez le code barre avec votre iPhone (l’appli n’est pas encore dispo pour Android ☹), il reconnait le produit, vous entrez sa date limite de consommation ou la date avant laquelle il est préférable de le manger et votre téléphone vibrera 1, 2 ou 3 jours avant histoire que vous ayez le temps de l’avaler. Deuxième option : l’appli peut reconnaître les aliments en les prenant en photo (genre « dessert » si vous avez un cookie sous les yeux).

Le père de famille qui réside à Amboise espère que son appli, qui n’est pas seule sur le marché, aura un impact écologique : « c’est simple d’utilisation et on ne demande pas d’inscription » explique-t-il, tout en reconnaissant qu’il n’a pas encore trouvé le modèle économique pour en tirer un revenu.

Sur l’AppStore depuis deux mois, Péristock est aujourd’hui utilisée par plus de 100 personnes, qui sont donc suffisamment tête en l’air pour zapper du blanc de dinde au fond de leur réfrigérateur mais pensent à scanner leurs course sen les déballant une fois à la maison (bel effort !) : « la prise de conscience doit se faire maintenant. On peut économiser plusieurs dizaines d’euros par mois en ne jetant pas de nourriture encore emballée à la poubelle » assure Julien qui a également réussi à oublier des bouillons cube au fond d’un placard : « ça coûte 3€50 les 4, j’en ai jeté 8, ça va vite ! » Depuis, il a changé et a même réduit ses déchets de manière plus globale.

Olivier Collet

PS : On rappellera, et c’est utile, que les dates limites de consommation font débat, certain(e)s demandant à ce qu’elles soient rallongés notamment pour les produits secs (du miel, ça ne se périme pas, par exemple !). Et pour les produits frais, on peut toujours jeter un oeil avant de jeter juste parce que la date est dépassée…

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