Conseil Départemental du 37 : promesses tenues et frustrations

Les élus départementaux ont adopté leur budget 2016 vendredi, voici ce qu’il faut en retenir.

Pas d’augmentation des impôts (une première depuis 2009), des économies, plus d’investissements, moins d’emprunt et plus d’épargne… « Nous sommes au rendez-vous des promesses » annonce Jean-Gérard Paumier en ouverture de la session du Conseil Départemental de ce vendredi chargée d’examiner le budget 2016.

Après cette énumération qui semble positive, le président de l’Indre-et-Loire a fait part du contexte : plus de dépenses sociales (le RSA en particulier, 73 millions d’euros estimés sur l’année), moins d’argent en provenance de l’Etat (9 millions d’euros de perdus), c’est « un budget sous tension. » La majorité LR-UDI assume donc de faire moins tout en se recentrant sur ses priorités « en particulier les solidarités humaines et territoriales. » « Notre collectivité doit réduire ses dépenses pour ne pas hypothéquer son avenir » a encore expliqué Jean-Gérard Paumier.

Et pourtant, l’exécutif départemental refuse de s’enliser dans les sables mouvants de la crise : « nous relançons l’investissement. En 2016, nos dépenses d’équipement s’élèveront ainsi à 72 millions d’euros, en progression de 3,4%. (…) Avec 4,8 millions d’euros, nous augmentons cette année de 20% l’enveloppe financière des travaux de grosses réparations dans les collèges » a encore souligné le président.

« A la solidarité du goudron nous préférons la solidarité du coeur »

Au total, et comme l’a précisé le 1er vice-président Pierre Louault, c’est un budget de 605 millions d’euros qui a été élaboré. Parmi les investissements, 19 millions iront aux routes, 4 autres pour la rénovation des logements, 8 pour l’achat de matériel dans les collèges, 2 pour la protection de l’environnement… Pour mener à bien ces projets, l’institution va continuer à emprunter, mais moins qu’en 2015 : 43,5 millions d’euros. Du coup, en fin d’année, la dette devrait être ramenée à 300 millions contre 306,8 millions actuellement, « une première depuis 2012 ».

« Nos hausses d’impôts vous ont bien aidé à tenir votre promesse » a répondu Martine Chaigneau (PS), leader de l’opposition qui déplore une baisse des crédits pour la politique de la ville, l’action sociale, la santé, le sport ou la culture. « Nous craignons de faire porter les efforts budgétaires sur les jeunes au parcours difficile. Pourquoi diminuer de 100 000€ la lutte contre l’illettrisme ? Vous diminuez ou supprimez l’effort pour la lutte contre le cancer et les grossesses à risques. Vous supprimez l’aide pour les accueils petite enfance des communes de moins de 5 000 habitants…Le problème de ce budget est un problème de choix. A la solidarité du goudron, nous préférons la solidarité du cœur. »

« Il faut bien chercher à équilibrer les choses. Les choix sont parfois difficiles mais nécessaires. » a répondu Jean-Gérard Paumier qui qualifie le travail effectué de « tour de force. » Un peu plus tard, Pierre Louault a tenu à rassurer : le département a des ambitions dans le social, « il y a des améliorations à faire mais c’est un travail qui se prépare un ou deux ans à l’avance avant d’engager des dépenses. »

O.C.

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