Le Plessis fête ses 20 ans de culture, entre espoirs et inquiétudes

C’est ce samedi 13 octobre entre 16h et minuit.

 

Il y a 20 ans, en 1998, la compagnie Cano-Lopez s’installait au château du Plessis de La Riche, fermé depuis 1995 après avoir abrité le musée des arts populaires, de la soie et de Louis XI. Un lieu alors en mauvais état, propriété de la ville de Tours qui avait trouvé judicieux d’y installer la Compagnie Cano-Lopez. Avec 5 000 personnes lors du week-end d’ouverture, l’aventure du Plessis-Théâtre naissait ainsi en octobre 1998. « Le Plessis était tombé petit à petit dans l’oubli, nous avons sauvé ce site avec notre projet » explique José Cano-Lopez, le directeur des lieux.

1998-2018, 20 ans d’une histoire riche, que toute l’équipe du Plessis propose de célébrer ce samedi 13 octobre entre 16h et minuit. Un anniversaire qui coïncide avec le lancement de la nouvelle saison culturelle. Celle-ci s’inscrit dans la continuité du projet « Ouvertures » lancé en 2016.

Un projet singulier qui s’étend sur différents axes, à commencer par l’accueil d’artistes multiples dans des domaines variés. Depuis le lancement de ce projet ce sont pas moins de 68 équipes artistiques qui ont été programmées, « nous avons accueilli 99 artistes en résidence et avons 29 équipes en résidences permanentes » explique José Cano-Lopez.

Un joli succès pour ce lieu que la ville de Tours avait envisagé de vendre il y a trois ans. Depuis, la vocation patrimoniale et culturelle du lieu a été réaffirmée, notamment via le Plan Local d’Urbanisme de la ville de La Riche où le Plessis se situe. De quoi satisfaire José Cano-Lopez, dont la convention avec la ville de Tours a été renouvelée jusqu’au 31 août 2019. Une satisfaction teintée néanmoins d’un certain pessimisme explique le directeur des lieux. En cause, les rapports avec la ville de Tours. Si le temps de la bataille médiatique est passée, ces derniers ne sont toujours pas optimaux comprend-on : « On nous étouffe d’un côté en baissant les subventions, aujourd’hui nous ne touchons plus que 50 000 euros de la ville, alors que l’entretien des lieux nous coûte 35 000 à l’année. Cela laisse peu à côté pour développer le projet artistique » explique José Cano-Lopez avant de poursuivre : « On essaye de nous rendre invisibles, nous n’étions pas, par exemple, sur le programme des Journées du Patrimoine de la ville de Tours… »

Ce qu’attend José Cano-Lopez c’est que les collectivités se positionnent sur son projet de Centre Culturel de Rencontres qu’il porte depuis deux ans. « Ce serait une formidable opportunité pour le lieu qui est le berceau de la Renaissance en Touraine et qui a été château royal sous 12 rois, de Charles VII à Louis XIII ».

Voir sur 37° l’histoire du château du Plessis

La Renaissance il en sera question cette année avec « les 500 ans de la Renaissance » portés par la région Centre-Val de Loire. Un événement auquel le Plessis participera entre mai et septembre 2019 avec une série de parcours artistiques et oniriques regroupés dans un projet intitulé « 21.05.1506 : prologue à une Renaissance », en mémoire de la date qui a vu les fiançailles de Claude de France et de François d’Angoulème dans les murs du château du Plessis. Fiançailles qui permirent à ce dernier de devenir roi en 1515 sous le nom de François 1er.

Avant cela, le Plessis aura vécu une nouvelle saison culturelle riche, qui débute donc ce samedi avec du théâtre, de la musique, du cirque et d’autres surprises…

Le programme complet sur la page facebook du Plessis.

 Mathieu Giua

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