A 2h de Tours, Porto va vous faire marcher

La ville portugaise est un gigantesque espace de randonnée où les pauses sont nécessaires mais enrichissantes.

Si les vols vers Porto sont bien remplis, voire très souvent pleins, au départ de l’aéroport de Tours, ce n’est pas seulement parce qu’il y a – ici – une importante communauté portugaise. C’est aussi parce qu’il y a pas mal de choses à découvrir dans cette ville côtière du Nord du Portugal où en 4 jours (et hors période de vacances scolaires), on a d’ailleurs croisé bon nombre de français (retraités, jeunes couples et plusieurs classes, dont certaines dans le cadre d’échanges).

Si vous comptez seulement découvrir Porto et l’essentiel du circuit touristique, 3 jours peuvent suffire et ils risquent d’être bien remplis (si vous restez plus longtemps, partez à l’aventure aux alentours). Attention, on a vite fait de faire pas mal de kilomètres et de détours dans les petites rues du centre-ville et de la vieille ville. Ca monte, ça descend, ça remonte, ça redescend… Si l’on veut se balader c’est très bien (et sportif, y compris pour les automobilistes qui semblent très bien manier le créneau en pente raide !), mais pour aller d’un point A à un point B mieux vaut privilégier les grandes artères, où les pentes sont plus douces. Dans le cas contraire, on peut très vite se retrouver devant un escalier d’une centaine de marches.

Où que vous soyez, prenez le temps de lever la tête et de regarder autour de vous. A Porto, le moindre coffre à gaz est débarrassé de sa laideur par de l’art de rue, beaucoup de portes ou de maisons sont aussi ornées de dessins, souvent humoristiques et les murs sont très colorés. Un, deux ou trois étages au-dessus, le linge pend aux balcons (et c’est tout simplement joli, on ne voit vraiment pas ce qu’un maire d’une ville de l’Hérault nommé Robert Ménard trouve à redire à ça).

On constate aussi que Porto est une ville en plein chantier, et ça fait manifestement un bon moment que cela dure. De nombreuses maisons sont en rénovation (et d’autres à l’abandon, pour lesquelles il ne reste parfois que la façade) et on voit de grandes grues un peu partout. On a clairement mis le pied dans une ville dynamique, qui vit du tourisme, de la pêche… et bien sûr du vin. Mais qui est aussi multiculturelle et très cultivée.

Les musées sont nombreux ((génial musée de la photo exposant même les caméras d’espions), et on vous conseille par exemple celui qui retrace l’histoire des vieux tramways de la ville. Aujourd’hui remplacés par un métro efficace (et pas cher : 1€80 pour aller de l’aéroport au centre-ville c’est un exploit assez extraordinaire !), ils circulent tout de même encore sur des lignes touristiques, dont une qui va presque jusqu’à l’océan (pour 3€ l’aller simple) en longeant le fleuve Douro. Un peu bruyant, mais amusant. Vous pouvez aussi visiter, sur l’autre rive du Douro, les caves de Porto ou – pour ne pas changer – grimper les marches de la grande tour du centre-ville qui culmine à 75m de hauteur et offre un joli panorama sur la cité.

N’oubliez pas de pousser la porte des églises, souvent remarquables, d’aller dans les parcs (nombreux) et de vous attarder sur les places (apaisantes) ainsi que de glisser un œil dans les vitrines en tous genres. Les galeries d’art sont assez nombreuses et souvent surprenantes. Quant aux boutiques, elles laissent une large place à l’artisanat, y compris à proximité des circuits touristiques.

Comme camp de base, on vous conseille de trouver un logement du côté de la gare de Sao Bento, point ultra-central à 10-15 minutes du fleuve et de ses animations (bars, restaurants), à 5 minutes des commerces et à moins d’un kilomètre des principaux points d’intérêt. Enfin, pour manger, vous aurez l’embarras du choix si le poisson (et en particulier la morue, à tester en gratin avec de la crème fraîche !) fait partie de vos passions. Le chorizo grillé, les fromages de chèvre et de brebis ou encore la Francesinha méritent aussi qu’on s’y arrête (enfin, concernant la la Francesinha, c’est uniquement pour le folklore car cette sorte de croque-monsieur portugais avec du fromage, du porc et une sauce tomate est plus bourratif que gastronomique…).

Du reste, on vous laissera faire votre propre programme de visites et de découvertes mais notez bien la bonne nouvelle : Porto est une ville financièrement accessible (on peut manger pour moins de 10€ par personne, et ne plus avoir faim, les musées sont peu onéreux voire gratuits le week-end) et surtout elle regorge de points de vue, en particulier depuis son grand Ponte Luis à deux étages.

Et en plus, à partir de ce vendredi 31 mars et jusqu’au 31 juillet, un homme que l’on a bien connu en Touraine va avoir droit à une grande exposition à Porto : Léonard De Vinci.

Olivier COLLET

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